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Le déficit en G6PD
Le déficit en G6PD est une maladie génétique due à la diminution d’une enzyme du globule rouge, la glucose 6 phosphate déshydrogénase. Les globules rouges deviennent sensibles à certains stress : des médicaments, un aliment (les fèves), parfois la fièvre.
Quand ils rencontrent ces stress, les globules rouges risquent de se casser brutalement. Ils libèrent alors un pigment qui rend les yeux jaunes et les urines foncées (de jaune sombre à rouge). En plus, les personnes dont les globules rouges sont cassés (on dit «hémolysés» en langage médical) sont très fatiguées par cette anémie aiguë.
Le déficit en G6PD touche en majorité les garçons. Les populations concernées sont principalement les populations originaires du pourtour méditerranéen, le Proche et le Moyen Orient, l’Afrique du Nord, mais aussi l’Afrique Sub-Saharienne, les Antilles, les populations noires d’Amérique du Nord et du Sud, le Sud-Est Asiatique, la Chine du Sud, les Indes.
C’est la raison pour laquelle il existe une fréquente association de cette maladie chez les patients drépanocytaires. Pour éviter les crises d’anémie aiguë, la consommation de fèves est interdite ; de même, certains médicaments dont la liste doit être remise au patient sont contre-indiqués.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à vous connecter sur le site de l’Association VIGIFAVISME .
Vous y trouverez notamment les médicaments contre-indiqués ou nécessitant des précautions d’emploi, les aliments contre- indiqués ou à prendre avec modération ainsi que les autres produits contre- indiqués.
Le VK 500
Depuis quelque temps, une information circule sur une molécule, le VK 500, qui serait le « nouveau traitement de la drépanocytose ». Contesté en France depuis 1999, ce produit, qui contient entre autres des extraits d’une plante de la pharmacopée traditionnelle appelée le Fagarra zanthoxyloïdes, a été conçu par un docteur Béninois, le Dr Ménégan.
Il faut savoir qu’aucune étude n’a pu démontrer in vitro la réversion de la falciformation ou de la polymérisation sur des globules rouges de patients drépanocytaires. Le produit n’a jamais fait ses preuves sur le plan scientifique. En effet, en octobre 2003, le Professeur Gil Tchernia a réalisé des tests qui n’ont pas été concluants. L’analyse des dossiers a montré que le caractère jugé favorable des effets du traitement ne reposait « sur aucune méthodologie clinique sérieuse et sur aucun critère objectif ». Les essais in vitro ont été entièrement négatifs.
A ce jour, il reste à prouver un possible effet de cette plante sur certains aspects de la drépanocytose. L’idéal serait que des tests soient faits dans ce sens.
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